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 Chaises du Parti Socialiste

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MessageSujet: Chaises du Parti Socialiste   Chaises du Parti Socialiste Icon_minitimeLun 19 Fév 2007 - 7:00

Le Parti socialiste (PS) est un parti politique français de gauche, principal parti d'opposition de la XIIe législature et deuxième parti de France en nombre de militants revendiqués. Membre de la gauche gouvernementale réformiste, ses alliés traditionnels sont les Verts, le Parti radical de gauche, le Mouvement républicain et citoyen et le Parti communiste français.
Le Parti socialiste est sorti victorieux des élections régionales de 2004. source:wikipédia


Stand des Brochures



Site officiel du parti: http://www.parti-socialiste.fr/

Porte-parole: Ségolène Royal http://www.desirsdavenir.org/

Idéologie: Gauche, Socialisme démocratique, Social-démocratie, Fédéralisme européen

Affiliation européenne: Internationale socialiste

Couleurs: rose, rouge

10, rue de Solférino
75007 Paris


Dernière édition par le Ven 20 Avr 2007 - 18:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Programme pour les élections 2007   Chaises du Parti Socialiste Icon_minitimeJeu 22 Fév 2007 - 20:47

<<<Telecharger le pacte présidentiel: http://www.desirsdavenir.org/actions/telecharge_pacte.php


Ce que vous m'avez dit, je l'ai entendu. Ce que je savais, vous l'avez confirmé. Aujourd'hui, je vous propose le Pacte présidentiel : 100 propositions pour que la France retrouve une ambition partagée, la fierté, et la fraternité.

Plus de 6 500 débats ont été organisés sur tout le territoire. J'ai reçu par Internet 135 000 contributions. J'ai écouté les partenaires sociaux, j'ai rencontré les associations, j'ai mobilisé les experts. Vous avez été nombreux à vouloir participer à cette oeuvre collective.

J'ai souhaité ce travail d'écoute et de confrontation des idées. J'ai voulu que les citoyens reprennent la parole pour que je puisse porter leur voix : vous ne supportez plus que l'on rédige dans l'ombre des programmes aussi vite oubliés qu'ils sont écrits. Les promesses doivent être tenues, elles doivent être crédibles.

Ce Pacte présidentiel, c'est ensemble que nous le mettrons en oeuvre. Plus juste, la France sera plus forte.


Le socialisme démocratique source:wikipédia
Le socialisme démocratique se fixe pour objectif la formation d'une société fondée sur les idéaux démocratiques et sur l'égalité de tous les citoyens.
Chaque individu doit pouvoir être libre dans son épanouissement, dans ses choix, dans ses décisions tout comme il doit impérativement pouvoir peser à tous les niveaux de la société dans laquelle il vit. La liberté conjugue deux aspects : celui de ne subir aucune oppression et contrainte extérieure comme la faim, l'ignorance et la peur de l'avenir et celui de pouvoir s'engager et participer aux prises de décisions qui engagent la collectivité. La liberté des citoyens suppose leur égalité. L'égalité impliquant que chaque personne peut justement s'impliquer dans les choix de la société et décider de sa propre vie en dépit des conditions sociales et familiales dont il est issu. L'égalité suppose le droit de faire des choix et de suivre des trajectoires différentes, sans que ces différences ne mènent à une subordination dans la vie quotidienne et dans la société.
La liberté et l'égalité sont à la fois liées aux droits des individus et aux solutions collectives mais aussi à la réalisation d'objectifs conformes à l'intérêt général. L'homme est un être social qui se développe et s'épanouit au contact d'autrui, et des pans entiers de ce qui détermine le bien-être individuel ne peuvent être créés que dans le cadre d'une action commune. Cet intérêt commun supposant la solidarité, sentiment communautaire découlant de la prise de conscience de notre interdépendance.
La société que visent les socialistes est une société fondée sur l'action commune, dans le respect et le souci des autres. Tout citoyen doit avoir les mêmes droits et les mêmes possibilités de contribuer aux solutions, tout citoyen a le même devoir d'en assumer la responsabilité. La solidarité n'exclut pas l'épanouissement individuel mais est profondément incompatible avec l'égoïsme qui permet d'exploiter les autres au nom d'un intérêt personnel.
Pour les socialistes, tout pouvoir doit se fonder sur la communauté des personnes qui constitue la société, les intérêts économiques n'ayant pas à poser des limites à la démocratie: la démocratie a toujours le droit de tracer le cadre économique et de fixer les limites du marché. Les socialistes doivent mettre en place une organisation sociale où citoyens et individus doivent pouvoir peser sur les décisions collectives. Chaque citoyen, en tant que salarié ou consommateur doit avoir le droit d'exercer une influence sur l'agencement et la répartition de la production, l'organisation et les conditions du travail. Ces valeurs démocratiques doivent ainsi régir tous les niveaux de la société pour que celle-ci soit organisée sans rapport de domination ou de soumission, sans différences de classes, sans préjugés ou discriminations.
Le socialisme démocratique a également intégré les problématiques liées à l'environnement et au développement durable, ainsi que celles liées au combat des femmes et aux combats pour les droits.

Déclaration de principe
1. Le Parti socialiste se fixe comme objectif l'émergence, par la voie démocratique, d'une société qui réponde aux aspirations fondamentales de la personne humaine telles que les ont définies des siècles de luttes pour le progrès et que les expriment aujourd'hui tous les peuples : la liberté, l'égalité et la dignité des hommes et des femmes, le bien-être, la responsabilité et la solidarité. Parti de rassemblement, il met le réformisme au service des espérances révolutionnaires. Il s'inscrit ainsi dans la démarche historique du socialisme démocratique. Alors que les sciences et les techniques ouvrent de nouveaux espaces de liberté et de créativité mais peuvent aussi détruire ou pervertir toute forme de vie, le Parti socialiste agit pour qu'elles bénéficient aux hommes et aux femmes.
2. Le Parti socialiste est un parti de transformation sociale. La faillite des sociétés bureaucratiques ne lui fait pas oublier que le capitalisme développe les inégalités, accentue les déséquilibres mondiaux, exploite les richesses du Tiers-Monde et maintient dans de nombreux pays chômage et exclusions. Le Parti socialiste est donc favorable à une société d'économie mixte qui, sans méconnaître les règles du marché, fournisse à la puissance publique et aux acteurs sociaux les moyens de réaliser des objectifs conformes à l'intérêt général. Il agit pour son dépassement par de nouvelles formes d'organisation économique et sociale donnant aux salariés une véritable citoyenneté dans l'entreprise. Dans les secteurs clés qui déterminent la formation du citoyen (l'école, l'université, la télévision), les conditions de vie (logement, santé, environnement), il n'accepte pas que les logiques du marché soient seules déterminantes. Un service public fort, l'aménagement du territoire, la planification, la politique budgétaire et fiscale doivent permettre démocratiquement aux citoyens de dégager les grandes priorités nationales.
3. Le Parti socialiste est un parti démocratique. Il fonde son action et son projet sur le respect des Droits de l'homme et du citoyen dans le cadre d'un État de droit reposant sur le suffrage universel et le pluralisme. Il affirme que toutes les libertés sont liées : leur plein exercice, sur les plans politique, économique, social et culturel, est la condition de l'épanouissement et de l'approfondissement de la démocratie. Le Parti socialiste a en effet conscience de la limite des droits quand ils ne sont pas accompagnés des conditions concrètes susceptibles d'en permettre la réalisation. L'histoire a tranché : le combat pour la liberté est indissociable de celui pour l'égalité.
4. Le Parti socialiste est un parti ancré dans le monde du travail. Les mutations incessantes et profondes des sociétés contemporaines n'ont pas éliminé les oppositions des classes et groupes sociaux. C'est pourquoi, si les socialistes participent au combat pour le progrès de toute la société, ils sont particulièrement attentifs aux intérêts des salariés et au développement de toutes leurs capacités d'action.
5. Le Parti socialiste est fermement attaché à la liberté de conscience et à la laïcité de l'État et de l'école. Il estime que l'accès à l'information et à la culture est une condition essentielle de la démocratie. C'est pourquoi l'indépendance de la création et de la communication à l'égard du pouvoir politique et du pouvoir financier est indispensable. Il affirme l'égalité de tous les citoyens et récuse toute mesure discriminatoire fondée sur le sexe, la race, les convictions philosophiques ou religieuses, les choix de vie personnels. Il se donne pour vocation de favoriser l'intégration et l'adhésion aux valeurs de la République de tous ceux qui résident sur notre sol. Les socialistes considèrent comme un acquis majeur les droits et les libertés que les femmes ont conquis. Ils continuent de lutter pour éliminer les discriminations qui subsistent. Le parti met en œuvre au travers de ses statuts, dans ses structures et dans sa pratique, une égalité de plus en plus réelle entre adhérents et adhérentes.
6. Parce qu'il n'y a pas d'hommes et de femmes libres dans une nation asservie ou sujette, parce que tous les problèmes majeurs sont devenus mondiaux, l'action du Parti socialiste s'inscrit dans un cadre national et international. Dans l'ordre international, le Parti socialiste condamne toute exploitation d'un peuple par un autre et soutient le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ; il lutte pour un développement économique respectant l'environnement et les équilibres naturels de la planète. Le Parti socialiste fait le choix de l'Europe pour donner aux nations qui la composent les moyens d'affronter les défis de l'avenir. La communauté européenne, à condition quelle ne se réduise pas à un simple marché, en sera un élément moteur. Les socialistes s'attachent à accélérer la construction européenne dans toutes ses dimensions : politique, économique et sociale. Parti de paix, le parti socialiste a toujours lutté contre la logique des blocs, il œuvre pour l'instauration de nouveaux rapports mondiaux, il agit pour le développement du Tiers-Monde, pour un désarmement général équilibré.
7. Le Parti socialiste attend de ceux qui le représentent à tous les niveaux de responsabilité qu'ils s'inspirent dans leurs décisions et dans leurs actes de ces principes. Dans le monde entier, l'idéal socialiste s'est emparé de l'imagination des peuples. Il inspire de grands mouvements politiques.
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MessageSujet: Re: Chaises du Parti Socialiste   Chaises du Parti Socialiste Icon_minitimeVen 20 Avr 2007 - 18:51

Historique source:wikipédia
Voir l'article détaillé Histoire du Parti socialiste (France)
1831-1905 : le mouvement ouvrier et les origines du socialisme français

Karl Marx
Les théories développées dans la première partie du XIXe siècle par les premiers penseurs socialistes (Saint-Simon, Fourier, Cabet, Leroux) au sein d'une bourgeoisie éclairée influencent peu les milieux populaires. Ces théoriciens qualifiés d'utopiques par la suite se démarquent ainsi du socialisme historique, développé par la suite par Karl Marx avec son analyse de la société industrielle. Au-delà de l'utopie, la réalité est imprimée au fer chaud de la Révolution industrielle : les nouvelles conditions de travail engendrées par celle-ci entraînent des révoltes vite réprimées : révolte des canuts lyonnais en 1831, journées de juin 1848, Commune de Paris en 1871… La “question sociale” est mise au premier plan, mais la révolution de 1848 fait déjà apparaître des divergences entre les démocrates socialistes réformistes (Ledru-Rollin, Louis Blanc) et les partisans de la violence (Blanqui, Barbès) qui considèrent celle-ci comme le seul moyen permettant un changement profond du système économique et social. Le combat pour la république, contre la monarchie censitaire et contre le second Empire, se conjugue alors avec la lutte contre les nouvelles conditions de travail et de vie engendrées par la révolution industrielle. La gauche républicaine s'organise et cherche à effectuer une synthèse entre la tradition montagnarde de la révolution de 1789-1794 et les questions sociales que le mouvement ouvrier naissant fait surgir.
La Deuxième Internationale est constituée en 1889 à Paris et l'influence des idées de Karl Marx y est d'abord dominante. Cependant, les idées libertaires et anarcho-syndicalistes continuent à influencer une partie du mouvement ouvrier, qui manifeste sa méfiance à l'égard de la politique. Après la reconnaissance du droit syndical en 1884, la Confédération générale du travail (CGT) se constitue en 1895. En 1906, elle adopte la "Charte d'Amiens" qui consacre le principe de l'indépendance du syndicalisme par rapport au socialisme politique. De là découle l'absence de liens organiques entre partis et syndicats qui distingue fortement le socialisme français de la social-démocratie de l'Europe du Nord.
Le socialisme politique en France s'unifie en 1905 sur injonction de l'Internationale, au congrès du Globe avec la fusion des différents courants socialistes (guesdistes, blanquistes, réformistes…) dans la nouvelle Section française de l'internationale ouvrière (SFIO). Peu à peu, le député du Tarn Jean Jaurès s'impose comme la figure majeure du socialisme français, par son combat pour l'unité, par sa volonté de synthèse entre la république et le socialisme, entre le patriotisme et l'internationalisme, entre les idées marxistes et la tradition de la Révolution française libérale. La SFIO, qui se veut parti ouvrier, a acquis une large base électorale et militante : les paysans, les ouvriers, les artisans côtoient les intellectuels et les fonctionnaires.
1905-1920 : de l'union à la scission
Pour la période 1905-1969, voir aussi : SFIO Les principes de l'internationalisme et du pacifisme portés jusqu'alors par le mouvement ouvrier et la IIe Internationale sont remis en question par l'adhésion de la SFIO et de la majorité de la CGT à la politique d'union sacrée. Cependant, la durée de la guerre, les sacrifices et désillusions qu'elle entraîne, vont faire germer une opposition qui s'organise lors de la conférence de Zimmerwald en septembre 1915, autour de la minorité des dirigeants socialistes de différents pays ayant refusé l'union sacrée, qu'ils considèrent comme une trahison des idées socialistes et internationalistes. En 1917, la révolution russe accentue une poussée à gauche dans le parti et suscite de plus en plus de sympathie. La SFIO, profondément traumatisée et divisée, se trouve donc devant le choix de l'adhésion à la IIIe Internationale, dirigée par Lénine et les bolchéviques.
Le congrès de Tours de décembre 1920 survient après l'échec électoral de 1919 (chambre "bleu horizon") et l'échec syndical des grandes grèves de 1920, mais également après la fin de la guerre qui avait vu la majorité des dirigeants socialistes soutenir le gouvernement au nom de l'union sacrée. Par ailleurs, les bolchéviques défendent la possibilité d'une révolution mondiale et tentent par les 21 conditions d'adhésion à la IIIe Internationale de se constituer une avant-garde révolutionnaire dans chaque pays.
Les conditions d'une scission sont réunies : le congrès voit l'opposition entre une réaffirmation de la tradition socialiste française (réformisme, respect du suffrage universel et parlementarisme) défendue par Blum et une volonté révolutionnaire (adhésion à la IIIe Internationale et acceptation du centralisme démocratique). Les trois-quarts des congressistes acceptent les 21 conditions puis quittent la SFIO pour créer le Parti communiste français (SFIC-PCF). La "Vieille Maison" SFIO est maintenue autour de Léon Blum et de quelques 20 000 adhérents…
1920-1939 : les socialistes français vers le Front populaire
Le cartel des gauches entre 1924 et 1926 signe une majorité de gauche à l'Assemblée autour de la SFIO et des Radicaux. Confrontés à la concurrence agressive des communistes, notamment dans le Nord, le Pas-de-Calais et l'agglomération parisienne, les socialistes pratiquent alors pour la première fois le soutien sans participation au gouvernement. Jusqu'au Front populaire, la SFIO de Léon Blum est un parti ni franchement réformiste ni réellement révolutionnaire, la pratique du pouvoir suscitant encore la méfiance. Le parti socialiste se reconstruit toutefois et améliore son implantation électorale, surtout dans le monde rural, où il se substitue de plus en plus souvent aux radicaux.
Un nouveau Cartel des gauches se met en place en 1932 sous la coupe du radical Édouard Herriot. Mais, comme lors du cartel de 1924, ce "néo-Cartel" se solde par un échec. Communistes et socialistes sont incapables de gouverner ensemble.
L'offensive de la droite et la menace fasciste, à partir de 1934, recréent les conditions d'un mouvement populaire autour de la gauche, qui avec le changement d'orientation décidé par l'Internationale communiste, laisse présager à l'unité d'action retrouvée entre les “camarades” communistes et socialistes.
Cette union se concrétise le 14 juillet 1935 au cours d'une cérémonie où des délégués de toute la France prêtent le serment du Rassemblement populaire. Le Front populaire constitue surtout un grand mouvement défensif qui a regroupé socialistes, communistes, radicaux et syndicalistes de la CGT réunifiée depuis mars 1936, auxquels il faut ajouter quelques associations de gauche à l'image de la Ligue des droits de l'Homme.
Après les élections victorieuses de mai 1936, une grève générale spontanée permet d'obtenir un large ensemble de réformes sociales (augmentation des salaires, conventions collectives, congés payés, semaine de 40 heures au lieu de 48, etc.). Le gouvernement dirigé par Léon Blum se constitue en juin 1936. Les difficultés économiques, la fuite des capitaux et les rigidités de l'appareil de production amènent le gouvernement à pratiquer une "pause" dans les réformes sociales en février 1937. La question de l'intervention dans la guerre d'Espagne divise socialistes et communistes tandis que les premières réformes étant réalisées, le soutien des radicaux faiblit.
Les derniers mois du gouvernement Blum voient une dégradation de la situation. Mis en minorité devant le Sénat en juin 1937, le gouvernement démissionne. Le Front populaire survit difficilement, la conférence de Munich et l'échec de la grève de novembre 1938 signent son implosion définitive.
La SFIO sort exsangue et divisée de ces deux années, perdant même sa position d'organisation dominante au sein du mouvement ouvrier français au profit du Parti communiste français (un peu moins de 300 000 militants socialistes, un peu plus de 300 000 militants communistes). De plus plusieurs milliers de militants de la gauche du parti (autour de Marceau Pivert), et en particulier des jeunes, sont exclus en 1938 et fondent un autre parti : le PSOP. Les tensions s'exacerbent de la mi-1938 à la mi-1939 entre les partisans de la fermeté, menés par Léon Blum, Jean-Baptiste Lebas et Jean Zyromski d'une part, les pacifistes menés par Paul Faure et Charles Spinasse d'autre part. Blum écrit après les accords de Munich qu'il est partagé entre « un lâche soulagement et la honte ». Il critique la politique de concessions à l'Allemagne et s'inquiète de l'attitude de l'URSS après de telles reculades de la part des occidentaux.
Comme dans la plupart des autres partis, les élus ruraux penchent plutôt pour le pacifisme, les élus urbains, plutôt pour la fermeté.
Lorsque Hitler envahit la Bohême-Moravie, la SFIO est coupée en deux. Blum a obtenu la majorité mais laisse les minoritaires à leurs postes pour éviter une scission. Comme tous les autres partis, de l'extrême gauche à l'extrême droite, la SFIO est gravement divisée sur la question de la guerre, la seule différence (mais de taille) tenant au rapport de force, plus favorable aux partisans de la fermeté chez les socialistes qu'à droite et, a fortiori, à l'extrême droite.
La défaite de 1940 voit le désarroi de la SFIO et seule une minorité du groupe parlementaire de la Chambre, autour de Léon Blum, en juillet 1940, refuse les pleins pouvoirs à Pétain. Toutefois, ce groupe comporte presque tous les leaders socialistes de l'époque (Léon Blum, Vincent Auriol, Marx Dormoy, Jules Moch, André Philip) et les sénateurs SFIO votent non en majorité.
1939-1958 : de la Résistance à la IVe République
Les socialistes français restés fidèles à la République se ressaisissent et s'organisent dès 1940 sous l'impulsion, notamment, de Daniel Mayer dans des réseaux de résistance. Le parti socialiste est reconstitué dans la clandestinité entre mars 1941 et mars 1943. Léon Blum, avant d'être déporté, l'illustre par son comportement au cours du procès de Riom, obligeant Vichy à l'interrompre le 11 avril 1942. Sa prison est le point de ralliement des socialistes résistants, et il les exhorte inlassablement à l'action, jusqu'à ce qu'il soit déporté. Les socialistes sont un des courants politiques les plus surreprésentés dans la Résistance, formant, comme l'a remarqué Marc Sadoun (voir bibliographie) le premier groupe de la Résistance non communiste, mais, contrairement au Parti communiste, ils ne lient pas la reconstitution du parti et la formation des groupes de combat (sauf en Provence, avec le réseau Brutus et en Bretagne avec l'action de Tanguy Prigent), ce qui limite leur visibilité, bien qu'ils soient hégémoniques dès le début à Libération Nord, majoritaires à Libération-Sud et dans les MUR dès leur constitution, influents à Ceux de la Résistance, au sein l'Organisation civile et militaire (à l'échelon national avec Jacques Piette, chef militaire national ; à l'échelon local avec des chefs comme Guy Mollet dans le Pas-de-Calais), et, à partir de 1942, dans le mouvement Combat. Seuls Brutus et Libération Nord sont des relais solides pour le Parti socialiste clandestin.
Des membres de la SFIO siègent au Conseil national de la résistance (CNR) mais aussi quelques-uns dans les arcanes de Vichy. Les socialistes participent au gouvernement avec de Gaulle jusqu'en janvier 1946 puis, selon la formule du tripartisme (SFIO, PCF, MRP), jusqu'en mai 1947. Les réformes de structure réalisées à la Libération et pendant le tripartisme continuent de modeler le visage de la France moderne : vote des femmes, nationalisations, Sécurité sociale, comités d'entreprise. La SFIO a joué un rôle essentiel dans la rédaction du programme du CNR.
La SFIO pratique une épuration interne sévère. Ceux qui en sont exclus créent, avec l'ancien secrétaire général Paul Faure, Charles Spinasse et d'autres militants ayant, de près ou de loin, collaboré avec le régime de Vichy, un Parti socialiste démocratique qui rejoint le RGR. Cette épuration est l'occasion d'un rajeunissement des cadres, avec, par exemple, l'ascension rapide de Georges Brutelle, résistant qui devient secrétaire général adjoint en 1947, âgé de vingt-cinq ans à peine.
La SFIO connaît une brève période d'euphorie dans l'immédiat après-guerre. En mai 1945, la plupart des maires socialistes élus lors des élections municipales précédentes (1935) sont réélus, et plusieurs grandes villes basculent dans le camp socialiste, comme Bordeaux, Grenoble, Cherbourg et même la très conservatrice Nice. En janvier 1946, c'est un socialiste, Félix Gouin, qui succède au général De Gaulle à la tête du gouvernement provisoire. Cette année-là, la SFIO compte environ 350 000 adhérents, record historique jamais égalé depuis.
Mais elle se trouve rapidement confrontée, à l'intérieur, au problème de la concurrence du PCF et, à l'extérieur, à la constitution des deux grands blocs antagonistes. Aux élections législatives de 1945, le PCF dépasse pour la première fois la SFIO (26 contre 24 %). Le congrès de septembre 1946 se tient alors que le parti traverse une grave crise d'identité. Guy Mollet anime une tendance de gauche composite qui met en minorité la direction sortante (Daniel Mayer) soutenue par Léon Blum. Guy Mollet affirme sa fidélité à la doctrine marxiste, à la lutte des classes, à l'unité d'action avec le PCF et condamne les révisionnismes.
Pour Léon Blum et les socialistes assurant des responsabilités gouvernementales, le souci majeur reste l'instauration du nouveau régime parlementaire sur le plan intérieur et, à l'extérieur, la recherche d'une troisième voie entre le protectorat américain et la dictature stalinienne. Ainsi se comprennent les efforts pour créer une Europe forte et indépendante. En mai 1947, le PCF quitte le gouvernement, refusant à la fois la politique indochinoise et le partage de responsabilités gouvernementales de plus en plus lourdes du fait de la grave situation économique et sociale. Dès l'automne 1947, le PCF mène une virulente campagne anti-socialiste et s'affirme toujours plus comme parti totalement stalinien.
La SFIO, engluée dans la 3e force (alliance avec les radicaux et le MRP en opposition à la fois aux gaullistes et aux communistes), connaît un effritement de ses positions électorales et un déclin militant. En 1954, c'est Pierre Mendès France, alors radical socialiste, qui paraît incarner le renouveau de la gauche non communiste. Les difficultés et les drames de la décolonisation amènent les socialistes à prendre la direction d'un gouvernement de Front républicain en janvier 1956, en ayant mené campagne contre la guerre d'Algérie. Outre le traité de Rome sur la CEE, la troisième semaine de congés payés…, l'action politique du gouvernement de Guy Mollet est marquée par la guerre d'Algérie. Mollet ne parvient pas à imposer ses idées à l'Assemblée et aux colons, très hostiles à toute idée de discussions avec le FLN et a fortiori d'indépendance, et il fait voter en 1956 par l'Assemblée les pouvoirs spéciaux à l'armée (loi adoptée par presque tous les groupes représentés au parlement, du Parti communiste au CNIP), ce qui va permettre en particulier une généralisation de la torture. Le service militaire est également porté à 27 mois, et le nombre de soldats français en Algérie passe de 100 000 en 1955 à 600 000 en septembre 1956. Le durcissement de la guerre qui s'ensuit conduisent Pierre Mendès France et Alain Savary à quitter le gouvernement. La SFIO sort profondément divisée et coupée de la jeunesse. La IVe République ne survit pas au coup de force des militaires qui, en mai 1958, ramène de Gaulle au pouvoir.
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MessageSujet: Re: Chaises du Parti Socialiste   Chaises du Parti Socialiste Icon_minitimeVen 20 Avr 2007 - 18:53

1958-1971 : la gauche se cherche
L'attitude vis-à-vis du régime de Charles de Gaulle divise encore. Une minorité de la SFIO ainsi que d'autres élus de la gauche non communiste comme François Mitterrand et Pierre Mendès France, se dressent contre le "coup d'État". Certains minoritaires de la SFIO quittent le parti et fondent le Parti socialiste autonome, dirigé par Édouard Depreux et Alain Savary. En 1960, le PSA fusionne avec de petits mouvements de chrétiens de gauche et de dissidents communistes, l'Union de la gauche socialiste (Gilles Martinet, Claude Bourdet), Tribune du Communisme (Jean Poperen) pour former le Parti socialiste unifié (PSU).
François Mitterrand crée la Convention des institutions républicaines (CIR) avec Charles Hernu et Louis Mermaz en 1964, alors que la même année le mouvement syndical annonce son renouvellement : la CFTC se divise, aboutissant à la création de la CFDT sous l'impulsion d'Eugène Descamps. Cette période voit naître un grand nombre de clubs politiques de gauche, Club Jean-Moulin, Vie Nouvelle (Jacques Delors)…
À l'approche de l'élection présidentielle de 1965, Gaston Defferre, soutenu par le centre et le centre gauche, songe un moment à être candidat : la candidature de Monsieur X et son idée de « grande fédération » socialisto-centriste échouent du double fait du MRP et de la SFIO. Dès 1965, François Mitterrand et la CIR proposent une candidature de gauche non communiste. Un rassemblement s'opère avec la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) qui aboutit à la candidature de François Mitterrand. Il sera soutenu par le PCF, puis, à un degré moindre, par le PSU.
François Mitterrand obtient 32 % des voix au premier tour, mettant ainsi de Gaulle en ballotage à la surprise générale, et 45 % des voix au second tour. En 1966, la FGDS publie son programme et passe avec le PCF un accord électoral de désistement au profit du candidat de gauche le mieux placé. Cet accord est efficace puisqu'il amène l'opposition à un siège de la majorité lors des élections législatives de 1967. C'est même un succès en voix, puisque la gauche obtient 46 % des suffrages exprimés, contre 42,6 % pour les gaullistes et leurs alliés, qui ne gardent le contrôle de l'Assemblée nationale que grâce au découpage des circonscriptions électorales. En février 1968, l'accord entre FGDS et PCF est élargi et laisse supposer une véritable union de la gauche lors des élections suivantes.
Mais les mouvements de mai 1968 affaiblissent la FGDS, qui, surprise, n'a pas pu prendre en charge les interrogations du moment. Après l'échec du référendum et le départ de De Gaulle en 1969, le nouveau Parti socialiste désigne Gaston Defferre comme candidat à la présidence de la République. L'échec du tandem formé par Gaston Defferre et Pierre Mendès France (un peu plus de 5 % des voix, tandis que Michel Rocard, alors candidat du PSU obtient 3,6 % des voix) précipite la recomposition du parti. Le PS s'élargit à Issy-les-Moulineaux : formé de la SFIO (Guy Mollet, Pierre Mauroy, Gaston Defferre, Jean-Pierre Chevènement) de l'UCRG (Alain Savary) de l'UCGS (Jean Poperen), il fait de l'unité de la gauche un axe politique.
1971-1995 : les années Mitterrand
C'est le congrès d'Épinay, en 1971, qui marque l'étape la plus importante de l'unité et de la rénovation du socialisme. Au PS s'agrègent désormais la CIR et une partie du "courant chrétien". Le congrès d'Épinay élit François Mitterrand comme Premier secrétaire et donne mandat à sa direction de préparer un accord de gouvernement avec le PCF. En mars 1972, le congrès de Suresnes adopte le programme "changer la vie". Le 27 juin, le "programme commun de gouvernement" est signé avec le PCF et contresigné par les radicaux de gauche peu après. En mars 1973, les élections donnent plus de 48 % des voix à la gauche et le PS rattrape le PCF pour la première fois de l'après-guerre. En 1974, après la mort de Georges Pompidou, François Mitterrand est à nouveau le candidat unique de la gauche. Il échoue de peu face à Valéry Giscard d'Estaing (49,6 % des voix au second tour) et ce résultat marque la progression des socialistes et de la gauche dans le pays.
Les élections cantonales de 1976 et 1979, ainsi que les élections municipales de 1977, sont un succès pour la gauche et surtout pour les socialistes, qui devancent nettement les communistes : en mars 1976, le PS obtient 26 % des suffrages exprimés contre 23 % au PCF, quatorze présidences de conseils généraux basculent à gauche, dont neuf pour les socialistes, trois pour les radicaux de gauche et deux pour les communistes ; un an plus tard, la gauche remporte 157 des 221 villes de plus de 30 000 habitants, dont 81 pour le parti socialiste (44 en 1971) ; en 1979, la gauche enregistre un gain net de deux conseils généraux.
Cette dynamique précipite le rassemblement des courants socialistes, qui se concrétise aux "Assises du socialisme", en octobre 1974, avec l'entrée d'une partie du PSU (Michel Rocard, Robert Chapuis), de membres de la CFDT (Jacques Chérèque, Jacques Delors) et de la 3e composante (Vie nouvelle, groupes d'action municipale, objectif socialiste…) qui rejoignent, pour l'essentiel, la majorité du parti.
Au congrès de Pau, en 1975, le CERES de Jean-Pierre Chevènement cesse de faire partie de la majorité du parti et constitue désormais la minorité.
Le 10 mai 1981, l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République ouvre une période nouvelle dans l'histoire du socialisme français. C'est la première alternance politique entre la gauche et la droite sous la Ve République. Les élections législatives de juin sont un triomphe pour les socialistes : pour la première fois de son histoire, il obtient la majorité absolue à l'Assemblée nationale et devance nettement le PCF qui enregistre un recul certain. Pierre Mauroy forme un gouvernement auquel participent quatre ministres communistes.
Lionel Jospin succède à François Mitterrand à la direction du parti. Dans un premier temps, le gouvernement Mauroy mène une politique de relance et profondes réformes, conforme aux 110 Propositions du candidat Mitterrand (abolition de la peine de mort, augmentation sensible du SMIC, du minimum vieillesse et des allocations familiales, possibilité de prendre sa retraite à 60 ans, nationalisations, décentralisation, nouveaux droits des travailleurs, etc.). Mais rapidement, la crise économique internationale, le refus opposé par Ronald Reagan et Margaret Thatcher de soutenir une politique relance coordonnée et les faiblesses persistantes des entreprises françaises conduisent le gouvernement de Pierre Mauroy à opter dès 1982, et surtout en 1983, pour une politique de "rigueur économique". Ces décisions découlent du choix fondamental de l'économie ouverte et de la construction européenne. Dans ce domaine, les socialistes français jouent un rôle très important, sous l'impulsion du président Mitterrand, comme leurs prédécesseurs l'avaient fait sous la IVe République.
L'inflation est maîtrisée, l'économie française modernisée, mais les effets positifs de cette politique sont sérieusement limités sur le front du chômage. Le PS perd du terrain aux élections municipales de 1983 et surtout aux élections cantonales de 1985. Aux européennes de 1984, si la baisse est assez limitée, le parti communiste voit son score réduit de moitié. En juillet 1984, Laurent Fabius remplace Pierre Mauroy comme Premier ministre et forme un gouvernement auquel les communistes refusent de participer.
En politique intérieure, les socialistes achèvent la décentralisation, réforment la formation professionnelle et infléchissent la politique d'aménagement du territoire (loi Montagne et loi Littoral).
Le congrès de Toulouse, en 1985, traduit l'évolution idéologique et politique du parti. Jacques Delors parle d'« un petit Bad Godesberg ». Les socialistes perdent les élections législatives de 1986 mais obtiennent un score honorable : 31,2 % (contre 22,8 % en 1978). François Mitterrand demeure président de la République et nomme Jacques Chirac à la tête du gouvernement. De 1986 à 1988 c'est la "cohabitation". Le Parti socialiste est dans l'opposition.
En 1988, François Mitterrand est largement réélu avec 54 % des voix. Le candidat socialiste, qui a fait campagne sur le thème de la "France unie", se prononce pour une certaine ouverture de la majorité. Les élections législatives donnent une majorité relative au PS. Michel Rocard est nommé Premier ministre. En intégrant des personnalités dites d'ouverture, issues de la "société civile" et du centre, son gouvernement reflète la réalité de la majorité présidentielle, mais le PS est le seul grand parti à le soutenir. Dans le parti, le départ de Lionel Jospin du premier secrétariat provoque des tensions au sein du courant majoritaire mitterrandiste. Pierre Mauroy est élu Premier secrétaire contre Laurent Fabius. Deux ans plus tard, le congrès de Rennes voit s'opposer durement les partisans de la motion I (Mauroy-Mermaz-Jospin) et ceux de la motion 5 (Laurent Fabius). Finalement, Pierre Mauroy est réélu à l'unanimité après une synthèse générale qui associe à la direction du parti l'ensemble des courants qui s'étaient exprimés à travers la présentation de sept motions différentes.
En 1990, François Mitterrand engage la France dans la guerre du Golfe. Ce choix est contesté par les amis de Jean-Pierre Chevènement, qui quittent le PS pour fonder le Mouvement des citoyens. Au-delà de cette petite scission, le Parti socialiste est de plus en plus sévèrement critiqué à sa gauche, notamment pour avoir défendu le traité de Maastricht, ratifié par un referendum positif en 1991, à 51 %. Les nouvelles formations comme le MDC, ainsi que les organisations protestataires ne pardonnent pas aux socialistes de soutenir une Europe qualifiée de trop peu politique, voire libérale. Les années Mitterrand sont également marquées par les "affaires", dont le PS n'a nullement le monopole, mais qui causent, avec l'échec de la lutte contre le chômage, la déroute électorale de 1993. Édouard Balladur accède au poste de Premier ministre.
1995-2002 : le droit d'inventaire de Jospin
En décembre 1994, le retrait de Jacques Delors de l'élection présidentielle ouvre une période incertaine. Pour la première fois dans l'histoire du parti socialiste, deux candidats à la candidature se confrontent : Henri Emmanuelli et Lionel Jospin qui sont départagés par un vote direct et secret des militants. Le vote avantage largement Lionel Jospin. Ce dernier se trouve investi lors d'une convention de désignation le 5 février 1995, qui marque le lancement de la campagne présidentielle. Réclamant un "droit d'inventaire" sur le bilan socialiste, Lionel Jospin réussit à être en tête des candidats du premier tour, avec plus de 23 % des voix et à regrouper 47,3 % des suffrages au second tour. Ce succès relatif permet de mettre en place les conditions d'un renouvellement pour le Parti socialiste. Quittant la présidence de la République, François Mitterrand encourage les socialistes à affronter le cycle politique qui s'ouvre. Il décède quelques mois plus tard, le 8 janvier 1996.
Après la dissolution de 1997, le premier secrétaire et député Lionel Jospin, devient le Premier ministre d'un gouvernement de Gauche plurielle (alliance PS-PCF-Les Verts-PRG-MDC). La conjoncture économique, favorisée par une politique d'aide à la croissance, est très bonne: près d'un million d'emplois sont créés, des mesures comme la réduction du temps de travail sont prises pour aider à la reprise de l'emploi, même si celle-ci demeure encore contestée, y compris par des économistes qui limitent son impact. Ces années sont aussi marquées par l'adoption du traité d'Amsterdam, l'introduction de l'euro, l'adoption du PACS, de la loi sur la Parité et la relance des privatisations.
Au bout d'une cohabitation difficile de 5 ans avec Jacques Chirac, Lionel Jospin se présente contre lui à l'élection présidentielle de 2002. Avec seulement 16 % des voix, le candidat socialiste est éliminé dès le premier tour. Ce "21 avril" reste un traumatisme pour les socialistes, qui appellent à voter par défaut au second tour pour Jacques Chirac contre le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen. Lionel Jospin prend acte et assume entièrement son échec en se retirant de la vie politique. Cette décision est vécue comme un second traumatisme par les militants socialistes, qui se retrouvent sans leader. Par rejet d'une nouvelle cohabitation, les Français placent le Parti socialiste dans l'opposition à l'Assemblée nationale. Dans le courant de l'été, le premier secrétaire François Hollande intègre Laurent Fabius et ses partisans au sein de la direction. Cette nouvelle configuration préfigure de futurs affrontements entre les jospiniens et les fabiusiens.
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MessageSujet: Re: Chaises du Parti Socialiste   Chaises du Parti Socialiste Icon_minitimeVen 20 Avr 2007 - 18:56

2002-2006 : introspection et perspectives pour les socialistes français
Le Congrès de Dijon de mai 2003 se déroule dans un profond mouvement d'introspection marqué par l'échec de 2002 et les inquiétudes face au score de l'extrême gauche — véritable gagnante de ces élections, le score du Front national demeurant par ailleurs stable de 1995 à 2002 mais aussi par le rejet des candidats issus des partis de gouvernement (qui rallient moins de 50 % des suffrages). François Hollande y pose la question de la pratique gouvernementale sur le long terme et ses alliés le pressent d'adopter une ligne clairement "réformiste de gauche", tandis que des pôles de rénovation se créent autour du NPS et que l'aile gauche fusionne dans le courant Nouveau Monde. Les clivages persistent sur l'analyse de la défaite du 21 avril. Pour la direction, elle ne s'est pas faite franchement sur un bilan plutôt jugé par tous comme positif, mais surtout sur un manque de souffle et de perspectives. Il s'agirait alors de définir une plate-forme programmatique pour esquisser le concept d'une "gauche durable", c'est-à-dire capable de gagner les élections successivement, mettant ainsi un terme aux mécaniques de balanciers ou d'alternance, qui empêchent l'installation d'un projet politique sur le long terme. Pour les courants de gauche, le gouvernement Jospin a été sanctionné à cause d'une politique qualifiée de social-libérale.
Voir aussi : Secrétariat national du Parti socialiste issu du Congrès de Dijon.
Aux élections régionales et cantonales de 2004, la gauche remporte 24 régions sur 26 (20 régions sur les 22 de la métropole, et les quatre régions d'outre-mer) ainsi que la majorité des conseils généraux (pour la première fois depuis 1946). Cette tendance est confirmée aux élections européennes de juin 2004, où le PS emporte 31 sièges (contre 22 sortants) avec 28,9 % des suffrages exprimés (record pour lui, record pour un parti se présentant seul à cette élection en France) et devient la plus forte délégation au sein même du groupe socialiste européen.
En Europe, les chefs d'État signent après modification par la Conférence intergouvernementale le Traité constitutionnel européen proposé par la Convention sur l'avenir de l'Europe. Le Parti socialiste demande auprès du président Jacques Chirac la tenue d'un référendum national sur le sujet. Afin de dégager une ligne officielle, François Hollande convoque une consultation interne le 1er décembre 2004 où les adhérents du PS se prononcent à plus de 58 % en faveur de sa ratification. Ce résultat ne suffit toutefois pas à rassembler. Certains partisans du non comme Laurent Fabius, Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez ou Henri Emmanuelli décident de mener ouvertement campagne contre l'adoption du traité, en dépit du vote des militants. Certains (comme Marianne) évoquent des malversations lors de ce vote, notamment dans les fédérations du Nord et des Bouches-du-Rhône. Ces accusations n'ont pas à ce jour reçu un début de preuve.
Le référendum du 29 mai 2005 se conclut par la victoire du non à presque 55 %. Selon les sondages, la majorité des électeurs socialistes qui se sont rendus aux urnes ce jour-là ont voté non.2
Lors du Conseil national du 4 juin 2005, Laurent Fabius et ses proches (bien que membres de la motion majoritaire) sont exclus du secrétariat national, pour ne pas avoir respecté le vote interne. Les partisans du non ne subissent néanmoins aucune sanction réelle, et sont maintenus tant qu'ils n'ont pas ouvertement fait campagne contre la ligne du parti.
Afin de se voir renouvelée la confiance des militants, le Premier secrétaire François Hollande convoque un congrès anticipé pour le 18 novembre 2005 au Mans.
Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007, l'ouverture à l'investiture du candidat ou de la candidate socialiste à eu lieu en novembre 2006. Le 9 mars 2006, le Parti Socialiste lance dans ce but une vaste campagne d'adhésion par internet, en réduisant jusqu'au 1er juin 2006 le montant de l'adhésion à 20 euros. Pour la première fois, la démarche d'adhésion peut se faire en ligne sur le site du Parti Socialiste, ce qui porte début juin ses troupes à un niveau jamais atteint depuis les années 1980 : 202 000 militants. Paris serait devenue la fédération du Parti socialiste en nombre d'adhérents, ce qui serait une première dans l'histoire du parti (cette place était détenue par la fédération du Nord avant-guerre, du Pas-de-Calais depuis 1945).
2006-2007 : campagne présidentielle, début d'une nouvelle ère?
Conformément aux engagements pris lors du Congrès du Mans (2005), la direction nationale du Parti socialiste a entrepris un vaste programme de rénovation interne. Inédit au PS, ce plan a concerné à la fois la rénovation des pratiques politiques en honorant l'objectif de la parité dans les investitures pour les élections législatives de 2007, un effort sur la diversité, la refonte des outils de communication et de campagne (fichier centralisé, mise à niveau des outils internet) ainsi que la facilitation de l'adhésion.
Le projet socialiste, adopté le 22 juin par les adhérents (85% des suffrages exprimés) et ratifié le 30 juin 2006 lors d'une Convention nationale de ratification, est présenté comme étant celui des candidats socialistes pour les élections législatives tout comme celui dont devra largement s'inspirer la personne investie par le parti pour porter les couleurs socialistes à l'élection présidentielle de 2007.
Après une campagne promotionnelle d'adhésion axée sur le vote sur le projet socialiste et la désignation du candidat soutenu par le parti aux élections présidentielles, le PS a accueilli près de 100 000 nouveaux membres, dépassant ainsi la barre des 200 000 adhérents (218 000 adhérents à jour de cotisation et présentés à la section au jour du vote). Leur arrivée a modifié la sociologie du parti et certainement renforcé la base de Ségolène Royal. Selon une étude de Frédéric Sawicki et Rémi Lefebvre dans la fédération du Nord3, seuls 10% des adhésions seraient celles d'anciens compagnons de route, contre 90% sans lien avec la parti jusque là. L'âge moyen a baissé de 55 à 43 ans (15% de retraités, contre 40%); la féminisation a progressé tout en restant assez loin de la parité; le nombre d'adhérents titulaires d'un bac+3 est passé de 30 à 54%; une ouverture aux salariés du privé a réduit la place occupée par les fonctionnaires et militants syndicaux. Ces évolutions pourraient bouleverser la répartition des responsabilités locales et fédérales lors d'un prochain congrès.
À la tête des réseaux les mieux structurés au sein du PS, les « présidentiables » Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn ne réussissent pas à s'imposer selon les sondages et les médias. D'autres figures du Parti, comme Lionel Jospin ou Jack Lang, sans parler de Bernard Kouchner, ont du renoncer à leur candidature faute d'écho de celle-ci ! Fabius a même vu quelques uns de ses soutiens s'éroder au profit de Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et largement pressentie comme favorite au vu des sondages d'opinion. Ralliée sans condition par Arnaud Montebourg, elle a rencontré la défiance des partisans de Lionel Jospin.
Le style et les circonstances de la candidature de Ségolène Royal sont inédits pour un parti comme le PS. Jouissant d'une forte sympathie dans l'opinion, elle ne fait partie d'aucun courant et défend des thèmes, commentés comme polémiques ou audacieux pour la famille socialiste, comme la famille ou la sécurité. Pourtant, elle parvient à donner quelques accents « alters » à ses prises de position, notamment en faveur de la démocratie participative ou contre les OGM. De plus, son compagnon n'est d'autre que le premier secrétaire François Hollande. Le 16 novembre 2006, lors du vote interne pour la désignation de la candidature socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal fut plébiscité par les électeurs socialistes (176 230 adhérents ont voté) avec 60,62 % des suffrages, devançant largement Dominique Strauss-Kahn (20,83 %) et Laurent Fabius (18,54 %).
Elle présente son programme présidentiel le 11 février 2007. "Le programme de Ségolène Royal est vraiment socialiste", assure François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, qui a eu le loisir de l'examiner sous toutes les coutures. Cette observation vient en réponse aux inquiétudes suscitées par la pré-campagne, où pour la candidate se posait souvent en rupture par rapport aux discours traditionnels de la gauche.
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MessageSujet: Re: Chaises du Parti Socialiste   Chaises du Parti Socialiste Icon_minitimeVen 20 Avr 2007 - 19:11

ELECTIONS 2007:

Candidat: Ségolène Royal, 53 ans, 1ère candidature

Biographie: Ségolène Royal, née le 22 septembre 1953 à Dakar au Sénégal (commune d'arrondissement de Ouakam), est la fille de Jacques Royal (1920 - 1981), ancien colonel d'artillerie devenu représentant de commerce et adjoint au maire de Chamagne (Vosges), lui-même fils du général Florian Royal (1891 - 1975), polytechnicien (X 1912), et de Hélène Dehaye, qui eurent huit enfants en neuf ans (Marie-Odette, Marie-Nicole, Gérard, Marie-Ségolène, Antoine, Paul, Henry et Sigisbert). À 25 ans, elle assigne son père en justice et gagne, car ce dernier refusait de financer les études de ses enfants[réf. nécessaire].
Elle est la compagne en union libre, depuis la fin des années 1970, de François Hollande, alors jeune magistrat de la Cour des comptes, rencontré lors d'une soirée de l'École nationale d'administration (ENA). Il est depuis 1997 premier secrétaire du Parti socialiste. Ils ont quatre enfants : Thomas (1984) - qui s'occupe de la campagne sur le web de sa mère et du site segosphere.net -, Clémence (1985), Julien (1987) et Flora (1992).
Enfance
Née à Dakar, au hasard d'une affectation de son père militaire de carrière, Ségolène est la quatrième d'une fratrie de huit enfants. Sa famille habite ensuite en Martinique pendant trois ans en raison d'une autre affectation de son père en 1960. Elle est alors scolarisée au pensionnat Saint-Joseph de Cluny à Fort-de-France1. À son retour en métropole, la famille Royal s'installe dans le village de Chamagne, près de Nancy.
Études
Elle effectue ses études primaires et secondaires à Charmes (Vosges), puis intègre le lycée privé Saint-Joseph d'Épinal en 1968 et obtient le baccalauréat B, en sciences économiques. Elle est jeune fille au pair à Dublin (Irlande) pendant l'été 19712. Après une licence de sciences économiques à l'Université Nancy II, elle est diplômée de Sciences Po en 1978. Elle intègre ensuite l'École nationale d'administration, promotion Voltaire. Elle en sort en 1980 (95e de sa promotion3) et elle décide de faire son stage en Martinique en 1978. Elle choisit ensuite une affectation de magistrat au tribunal administratif de Paris. En 1994, elle passe le concours d'avocat au barreau de Paris tout en siégeant à l'Assemblée nationale et au conseil général des Deux-Sèvres, et entre au cabinet Teitgen.
Carrière politique
En 1978, elle adhère au Parti socialiste, à la section du 6e arrondissement de Paris. Remarquée avec François Hollande par Jacques Attali alors qu'elle est conseillère de tribunal administratif en disponibilité, elle devient de 1982 à 1984 chargée de mission au secrétariat général de la présidence de la République pour suivre les questions de jeunesse et de sports. De 1984 à 1988, François Mitterrand lui confie les affaires sociales et l'environnement en remplacement de Yannick Moreau, partie diriger le cabinet de Jean-Pierre Chevènement, nouveau ministre de l'Éducation nationale.
À partir de 1983, elle cherche une implantation locale d'élue. Ce n'est qu'en 1988 qu'elle y parvient réellement, parvenant à gagner une circonscription des Deux-Sèvres historiquement ancrée à droite. Elle a depuis été réélue à ce poste à chaque élection, et en a démissionné deux fois, pour occuper des fonctions ministérielles. Elle n'est cependant pas parvenue à devenir maire, sa dernière tentative datant de 1995, où elle obtient l'investiture du Parti socialiste pour l'élection à Niort, mais échoue face au maire socialiste sortant Bernard Bellec qui avait refusé de se retirer.
Sa carrière politique prend son véritable essor au niveau national à partir du Gouvernement Bérégovoy, en 1992, dans lequel elle est ministre de l'Environnement. Puis, de 1997 à 2000, elle est ministre déléguée à l'Enseignement scolaire du Gouvernement Jospin, puis Ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées de 2000 à 2002.
En 2004, elle conquiert le conseil régional de Poitou-Charentes, traditionnellement de droite, et en devient présidente. Elle n'est pas la première femme à présider une région, mais elle est actuellement la seule femme à exercer cette fonction.
Le 16 novembre 2006 elle a été désignée au premier tour par 60,60 % des 178 000 militants socialistes4 comme candidate officielle du parti socialiste pour les présidentielles de 2007. Elle devance Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius

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MessageSujet: Re: Chaises du Parti Socialiste   Chaises du Parti Socialiste Icon_minitimeVen 20 Avr 2007 - 19:14

Spot de campagne officiel pour les élections présidentielles d'avril et mai 2007:

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